vendredi 12 décembre 2008

Back to blog, Année 1

Me voici I am back. Mon blog en avait besoin. Je l’ai un peu laissé à l’abandon quelque mois, oui je reconnais que parfois j’ai des manières inélégantes, j’ai l’habitude de disparaître et de réapparaître sans raison et là sur le coup c’est mon blog qui encaisse les frais de ma disparition et de ma réapparition - mais comme disais le philosophe contemporain « Merci Solaar » : « j’ai dû disparaître pour réapparaitre » - et cela, je vous assure, ne s’explique que par une simple lassitude passagère et une oisiveté inhabituelle, non rien que ça !!, En tout les cas pour mon bilan critique de fin d’année je note : comportement à faire évoluer ou à « reformer » (terme très tendance en ces temps de crise) pour l’année 2009, et à mettre dans ma longue liste de résolution et dont je m’astreindrai de respecter les trois premiers mois de l’année (du moins).

L’avantage avec un blog c’est que ça ne fait pas de reproche, ça ne demande pas de compte et ça ne gueule pas quand tu as le malheur de le négliger par moment, ce que j’apprécie particulièrement c’est qu’il respecte mon indépendance, ma liberté, l’inélégance de mon acte. Quand je lui fous la paix un moment, il me laisse tranquille. Le seul hic, mon irrégularité ne fidélise pas les lecteurs, déjà que j’en ai très peu, enfin je ne sais pas vraiment, je n’ai pas mis en place un système de tracking pour quantifier cela, donc je suis un peu dans le flou en ce qui concerne le nombre exact de mes cyberlecteurs. Quelque part j’aime me faire des films et croire que des millions d’internautes lisent mes posts, c’est tout mon côté égocentrique, et surtout je m’auto-persuade que j’ai une certaine influence sur certains d’entre eux. Mon gros fantasme c’est d’être un « web-influent », yeah !!. L’illusion entretient l’espoir.

J’ai repris mon blog parceque je devais fêter (à ma manière) une année incomplète, en dent de scie, de blogging et de plus comme je lis souvent le blog de mon ami J.M, que j’apprécie particulièrement pour son ton, sa régularité, sa fraîcheur (Ju, dernière fleur avant plusieurs années), mais surtout pour ses fautes d’orthographes ;-) (eh oui Ju, j’apprends beaucoup de choses de ton blog, surtout tout ce qui touche au ouaieb, je passerais d’ailleurs pour un geek ici chez moi juste parceque j’aurais parlé l’air très sérieux, de seesmiq et twitter dans une conversation entre gens de bonne société!! ), cela m'a donné un petit coup de pied au cul.

D’autres part quand j’ai commencé à écrire mon premier post, je voulais impressionner, imposer un style, trouver la formule qui décoiffe, l’aphorisme qui tue, bref me faire le disciple de O.Wilde et puis finalement à la longue je me suis rendu compte que rien ne valait la légèreté, je trouve plus de plaisir dans des phrases simples. Justement ce premier post, je l’ai imaginé dans des conditions très inspirés et inspirants, mélancolique ; transi de froid, solitaire, découragé, presque déprimé, dans un jardin publique du sixième arrondissement parisien qui me manque d’ailleurs, malheureusement là ou je vis aujourd’hui, les jardins publics ou les parcs ne sont pas légions et n’ont pas d’histoires, et ne sont pas faites pour des hommes aussi maniérés que moi, formaté dans un certain esthétisme, ç’est un privilège réservé à la plèbe. N’y voyais aucun mépris, It’s just a f…..g reality right here. Inspirés donc, plus tard j’ai écris le texte que vous pourrez lire ou relire dans ce blog.

Maintenant je ne sais pas quand est ce que j’écrirai un nouveau post. Je veux donner une nouvelle impulsion, un nouveau souffle à mon activité de blogging et partager des choses plus enrichissantes à ceux qui me lisent. J’ai envie de me concentrer d’une part sur ma passion pour la littérature, et donc peut-être de vous partager au passage les textes expérimentales que j’écris, et d’autres part je trouverai intéressant de livrer certaines de mes impressions, de mes découvertes et les expériences captivantes dans ma récente vie d’entrepreneur dilettante, oisif et ambitieux. En attendant je vous souhaite déjà Joyeuses fêtes !!!


samedi 14 juin 2008

Dîner sans chandelle

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Au moment où ils pénétrèrent dans cet édifice couleur brique, intérieur cosy appelé Kudeta, le coup de feu n’a pas encore lieu, le chef devait fignoler ses dernières préparations, goûter ses sauces, ciseler quelques herbes, ou peut-être même fumer sa dernière gauloise, il était à peine dix neuf heures trente.

Ils sont les premiers clients, les serveurs avaient l’air de les attendre impatiemment, comme si on les a secrètement tenu au courant de cette soirée importante (dans une certaine mesure). Il la suivait d’un pas assuré alors qu’elle se dirigeait vers une table qui lui servirait d’instrument afin de rendre ce dîner agréable pendant trois bonnes heures.

On les installa à une table dans un coin jouxtant un couloir qui mène vers les chambres de l’hôtel du restaurant. Elle se posa confortablement sur une banquette rouge, et lui en face faisait dos au reste de la salle et du monde pour mieux se concentrer sur elle, il n’aurait plus que son visage angélique comme horizon et ce tableau figuratif aux couleurs bariolées flanqué au dessus de sa tête enturbannée par un bandeau vert marin qui lui donnait des airs de femme des années seventies.

Leur commande prise, les plats servis, il espérait imposer le rythme de leur conversation pour camoufler son manque d’assurance et en démontrer le contraire, finalement la grâce qui dégageait de son regard pétillant équilibra leur conversation.

Il l’ écoutait parler très attentivement, il lui fixait du regard, suivait chacun des mouvements de ses lèvres, même une alerte à la bombe ne pouvait le perturber, il était extrêmement concentré - concentrer tout l’intérêt d’un mâle sur soi c’est tout le génie d’une présence féminine – il ne faisait plus attention à rien, ni même à ces clients italiens bien trop bruyant qui ne cessait de lever un verre en l’honneur de je-ne-sais-quoi, peut-être bien qu’ils spéculaient sur la victoire de l’Italie à l’Euro, ou de cette rousse à la plastique généreuse juste à la droite de celle-ci. Par moment il ne s’empêchait de l’interrompre, mais rapidement il la laissait reprendre le fil de sa digression, il se laissait enivrer par chaque mot, chaque phrase - dont ses fines lèvres donnaient soigneusement vie - lorsqu’elle les fouillait dans le tréfonds de ses pensées pour tenter d’expliquer le pourquoi ou le comment d’une idée, d’un point de vue. Il scrutait son visage avec beaucoup d’acuité, examinait précieusement les plissements de ses lèvres, le mouvement de ses yeux brillants, le battement très irrégulier de ces cils, l’impulsion de ses jolies mains raffinées pour appuyer son intonation, il s’extasiait devant son sourire un brin charmeur, il considérait ces moments de réflexion avec beaucoup d’emphase, rien ne lui échappait dans ses propos, dans ses gestes, il essayait de déceler dans ses mimiques ce que ces mots ne pouvaient trahir.

Lui n’avait qu’une seule envie ; lui plaire, mais comment lui plaire ? Il était tellement intimidé. Derrière son air assuré quelque peu suffisant d’homme libre, prêt-à-tout, il dissimulait surtout sa peur atroce terrible de lasser cette femme qui l’écoutait tantôt sérieusement, tantôt malicieusement. Il avait lu- il y a quelques temps dans un magazine masculin chez Stephan son coiffeur- que les rapports hommes et femmes se sont tellement complexifiés ces dernières décennies, les hommes et les femmes ne se sont jamais aussi mal compris à notre époque, cette thèse débile lui revenait à l’esprit, écumait ses pensées, du coup il doutait, engonçait dans cette angoisse soudaine, ça lui apprendra de feuilleter ces magazines aux idées creuses et sans consistances, mais est-ce que la pertinence de cet article dépassait les frontières européennes, il n’en avait cure de toute façon, il était angoissé en ce moment, il se méfiait de ses a priori à elle, de ses premières impressions, du décalage de leurs sentiments respectifs, alors que pouvait –il faire ? il n’avait pas vraiment le choix, il devait se servir de la seule arme qu’il possédait orgueilleusement, celle que son grand-père lui légua comme un héritage sacré, celle qui se transmet naturellement de père en fils, inscrit dans les gènes, scellée à jamais dans l’histoire de leur dynastie, cette arme fusse-t-elle usée, aujourd’hui lui est encore d’une grande utilité, c’est cet humour emprunt de cynisme et d’autodérision, marque de fabrique familiale, ça lui a toujours servi dans des ses moments pauvres, d’ailleurs il reconnaît que c’est surtout pour cela qu’on l’apprécie le mieux, ça l’embête parfois, mais au moins on l’apprécie. En matière de séduction, il ne croit pas au mythe de don juan, il avait lu un tas de littérature ambitieuse et de référence sur la question, appris par cœur une pléthore de citations de rhétoriques amoureuses, mais il n’en a jamais était convaincu de l’efficacité de ceux-ci. Il s’imaginait encore moins pouvoir être un ersatz de Casanova ou se prendre pour Solal d’Albert Cohen. Ce soir il est venu manger, parler de tout, de rien, de lui, d’elle et apprécier chaque minute, chaque seconde avec cette jeune femme qui lui était inconnu il y a à peine quelques mois. Cette femme qu’il prétendait déjà avoir vu, cette femme qui prétendait la même chose, ils se sont certainement croiser dans leurs rêves ou dans des vies antérieurs. Cela est fort possible, il a envie de le croire, il croit à tout ce soir même à la paix dans le monde.

La soirée prend fin joyeusement, ils rigolent toujours comme un jeune couple marié, il veut rester taquin, malin, coquin, elle est aussi taquine, joyeuse, pensive, ils ont l’air heureux en tout cas vu de l’extérieur, mais lui se pose des questions, à quoi pense –t-elle au final ?

Ce soir c’est elle qui le raccompagne, ce serait une première pour lui, il n’en pas l’habitude, souvent c’est lui qui propose de raccompagner, son maschisme primaire en prend un coup. Dans une bonne comédie romantique à la Woody Allen, il l’aurait raccompagné chez elle, puis elle l’aurait proposé de prendre un dernier verre ensemble et je laisse votre imagination deviner la fin de leur soirée. Mais le réalisateur d'Annie Hall n’est pas l’auteur de cette histoire, un dîner sans chandelle, qui aurait inspiré plus d’un scénariste. Il conclue cette soirée sympathique (sympathique est le terme approprié) par un trait d’humour, c’est la dernière impression qu’il veut laisser, il lui claque deux bises sur la joue, et s’engouffre comme un inconnu dans l’immense cape ténébreuse de la nuit.

samedi 7 juin 2008

Humeur du Samedi

Il y a quelques jours à peine, quelques lecteurs assidus de ce blog - je les en remercie d'ailleurs - m'ont souvent demandé si j'avais arrêter cette entreprise bloggesque,(pardonnez moi ce néologisme barbare), qui n'en est pas encore à sa première année, j'étais embarrassé quant à l'idée de leur expliquer que je ne disposais pas en ce moment de l'inspiration féconde qui était mienne quelques mois auparavant. En réalité je doute fort que mon problème ait une quelconque relation avec ce carburant volatile qu'est l'inspiration - à vrai dire je ne conçois pas l'écriture comme étant une activité fluctuante soumise à la volatilité de mon inspiration. Ecrire n'est pas spéculer et je trouve intéressante cette analogie avec la bourse, écrire est un exercice laborieux et ne doit nullement s'effacer au gré de nos inspirations - il s'agit plutôt ni plus ni moins de cette espèce de lassitude profonde qui resurgit et me saisi dans mes moments de doute et d' incertitude, c'est humain me dira-t-on mais ce serait trop simpliste comme explication. L'écriture est un exutoire jouissif et je ne peux me dérober aussi aisément à cette légère excuse.
Ma lassitude n'est jamais anodine, je l'ai toujours justifié, l'auto-justification est un de mes défauts - cause d'énervement pour les autres- que j'assume ouvertement; de toute façon qui le feras mieux à ma place?
Une existence linéaire, j'en veux pas de cette forme de vie ennuyeuse et insipide, qui malheureusement complait à un certain type d'individu. Jusqu'à présent j'ai emprunté volontairement ou accidentellement des chemins imprévisibles, où seuls la passion absolue des gens et des choses, ainsi que les émotions profondes m'ont servi de boussole. Cependant étrangement ces derniers jours, j'ai tendance à glisser dans une espèce de léthargie insidieuse, ce n'est pas faute d'avoir une vie riche et bien remplie, par ailleurs je n'estime pas être à plaindre en comparaison des quatre vingt pour cent de la population de mon pays qui n'ont que leur bol de riz du matin, midi et soir comme perspective et raison de vivre, comme la majorité d'entre eux, je me plains aussi de la flambée du pétrole, et j'appréhende la probable crise alimentaire, mais j'ai ce privilège d'être mieux loti; j'ai monté ma boite (prix de mon indépendance), j'ai des projets plein la tête ( je souffre d'une boulimie aiguë d'idée à la minute), j'avance dans mon manuscrit (j'ai commencé à écrire il ya quelques temps une longue chronique sur la vie mondaine et de sa vanité ), j'ai retrouvé ma famille ( les piliers) ainsi que mon premier cercle d'amis (enfin ce qui en reste malheureusement), j'ai une vie mondaine modéré qui semble me convenir, sur le papier tout me semble indiquer une vie correcte et normal, justement c'est là où les choses me posent problème, tout cela me semble trop lisse, ces dernières années j'avais pris l'habitude de vivre dans une certaine urgence, dans des situations trop souvent inhabituelles, où se confondaient le présent et l'avenir, aujourd'hui déplorablement ma vie tend à se conjuguer au passé, ressemble à un cirque sans bozo le clown, certes les contextes sont différents mais j'ai aujourd'hui le sentiment d'être complètement largué, inadapté à mon environnement, rappelons que cet environnement c'est le premier moule où je fus formaté, je suis pourvu de cet ADN commun et singulier de tout tananarivien, emprunt de suffisance grotesque et d'arrogance débile propre aux insulaires, cet environnement n'a jamais réellement connu d'heure de gloire, il a toujours vécu en marge des grandes mutations modernes et culturelles, il prétendait toujours avoir tout compris sans avoir jamais rien saisi. Dois-je toujours dépendre d'un contexte? Ma vie doit-elle être tributaire d'un environnement particulier? face à ce choix cornelien, soit je m'en acommode au risque de finir aussi ordinaire que de croiser une meute de jeunes prostituées dans toutes les discothèques de Tana, soit je me fais violence en réinjectant dans ma vie un brin de folie, une once d'excentricité qui sont les éléments vitaux de ma régénération. Il me faut trouver ce catharsique qui puisse me purger de cette enveloppe apathique, rendre mon existence insoluble aux vives aspérités de mon environnement, il me faut vivre tout simplement avec la plus grande liberté.





mardi 15 avril 2008

Toutes choses ont une fin......retrospective(3)

Je pense faire partie de cette minorité de gens qui sont capable de virer à 180° pour espérer changer le cours de leur existence. Je n’ai jamais eu un parcours de vie linéaire, lisse et classique. On appelle trivialement les gens comme moi « des atypiques », j’ai été sans doute conçu dans un moule assez particulier. La décision que je prise en 2004 allait bouleverser immanquablement la nature même de mon existence. J’ai pris un risque et je continue d’en prendre inlassablement aujourd’hui. Je ferai l’économie de l’explication des raisons de ce départ, mais cela impliquât un certain nombre de paramètre aussi complexe les unes des autres.

De Toulouse, la capitale du Sud-Ouest, ville ouverte, chaleureuse et conviviale, je décidai de changer complètement de cap et posai mes valises en Alsace, capitale de la choucroute, plus exactement à Strasbourg, la plus Européenne des villes françaises. Une décision qui bien évidemment suscita la curiosité et l’étonnement de mes proches.

Strasbourg et plus généralement l’alsace est une ville chargée d’histoire. Une pudeur assumée ainsi que l’attachement de sa population pour ces terres en témoignent allègrement.

Pour ma part, Strasbourg, c’est essentiellement la découverte de la gastronomie française, son terroir, son vin, sa tradition culinaire, mais aussi c’est dans cette ville que j’ai eu un déclic avec l’hôtellerie de luxe dans ce qu’elle a d’exubérant et de démesuré.

L’alsace c’est le creuset de la richesse de l’art culinaire française, on y dénombre le plus grand nombre de restaurant étoilés au kilomètre carré, je pense au Crocodile, Buerhiesel, le cerf, l’auberge de l’île.. les plus grands chefs français de l’ancienne et de la nouvelle génération y sont originaires : Emile Jung parrain de la cuisine alsacienne et adepte de la cuisine moléculaire, la star New_yorkaise Jean Georges Vongerichtein , Antoine Westermann celui qui a cédé ses trois étoiles après le maître Senderens !!!…., L’alsace c’est aussi son vignoble, ces cépages (riesling, tokay, pinot..) et néophyte amateurs de vins, j’ai eu le privilège de rencontrer et travailler ponctuellement avec deux maîtres sommelier, Paul Brunet ( Maître sommelier de France 1966) et Pascal Leonetti (Maître sommelier de France 2006) qui par leurs passions m’ont donner envie de m’y intéresser de plus prés, ce fut des rencontres très marquantes.

Autre expérience. Il ne m’est jamais venu à l’idée de côtoyer le milieu de la politique internationale. Cependant le métier m’a permis de pénétrer le microcosme très particulier du pouvoir au sein du parlement européen où j’ai eu le grand privilège de collaborer avec Gilles (maître d’hôtel alsacien de renom) et sa petite équipe dans son très prestigieux et feutré salon présidentiel et ainsi de servir ceux qui réfléchissent, décident et agissent pour l’avenir de ce monde. Avec le recul je reconnais avoir été un privilégié puisque au-delà du travail en lui-même ce fut une expérience humaine très particulière.

Trois années intenses, riches en expériences, en rencontres improbables, en découvertes inouïs et mais aussi en galères mémorables.

Dans la galère, on a souvent deux options, soit on tend à prendre une once de maturité soit on part en vrille, j’ai eu l’intelligence de choisir la première option par la foi. J’ai expérimenté la vraie foi chrétienne. Celle qui consiste à faire exclusivement confiance en Dieu dans des circonstances complexes sans solution humaine probable et possible et nullement de s’enfermer dans un carcan religieux inefficace, et dans ce billet je peux témoigner avoir vécu l’intervention divine dans plusieurs situations inextricables.

Vivre en Alsace trois années me semblait suffisant. En juin direction Paris, la ville des multiples possibilités, Je rêvais de vivre une expérience parisienne, elle fut courte mais savoureuse,

Je voulais la prolonger à ma manière comme quoi les meilleures expériences ne durent jamais longtemps.

samedi 22 mars 2008

"Dressing the Man"

Je livre ici la chronique d'un livre à lire absolument que je j'ai extraite du blog d'un esthète M.Nimier et vous invite par la même occasion d'y aller faire un tour si vous vous interessez à l'art du soulier: http://www.souliers.net/
S'il y a un seul livre contemporain que tout homme élégant se doit de lire c'est "Dressing the Man" d'Alan Flusser....le conventionnel connaitra les marques à ne pas dépasser dans la pure tradition british et le Dandy possédera les codes à transgresser, les règles à detourner en sa faveur...

L'Art de l'indemodable"Habiller l'homme" car c'est ainsi que l'on peut traduire cet ambitieux livre qui tient ses promesses....est le guide définitif [?] de ce que les hommes doivent savoir afin de s'habiller bien et sembler élégants sans devenir des victimes de la mode. Le nom d'Alan Flusser est synonyme de goût...et il le confirme avec ce livre ou il combine sa connaissance encyclopédique des vêtements avec esprit et élégance pour pointer le paradoxe fondamental de la mode des hommes modernes :Pourquoi, alors que les hommes d'aujourd'hui depensent plus d'argent en vêtements que dans aucune autre période de l'histoire, y a-t-il moins d'hommes bien-habillés qu'avant ? Flusser a rassemblé la plus grande collection photographique d'hommes élégamment vétus jamais retrouvée en un seul livre. Beaucoup de photographies inédites de l'ère des Cary Grant, Tyrone, et Fred Astaire sont utilisées pour aider à illustrer la varieté des styles. En outre Flusser guide son lecteur chapitre après chapitre à travers les composants de l'habit....Ainsi je vous livre en bref le sommaire:
- La Mode permanente
- La puissance de la couleur
- Les proportions: le fondement du style
- Les motifs des etoffes
- Le costume et l'habit
- Vestes et pantalons
- La chemise habillée
- Cravate, noeud papillon et foulard
- Souliers
- Les accessoires
- Les tenues formelles habillées
- Habits de travail
- Un riche glossaire ainsi qu'un appareil bibliographique cloturent le livre comme dans tout essai serieux...

mardi 18 mars 2008

Facebook, je crache dans la soupe

"Il faut boire avec modération mais qui c'est ce putain de modération ou six degrees of separation-The experiement ou bien contre les cons qui restent immobiles à gauche de l'escalator" Ces petites phrases vous évoquent certainement quelque chose. Comme moi-même, vous faites hélas, parties de cette grande communauté facebookienne, « celle ou l’on perd essentiellement son temps et celles des autres (mais cela n’est point votre problème ni le mien !) ». Je me suis bien retenu pendant des semaines avant de prendre cette décision de livrer un billet sur ce phénomène. Bien sûr, la presse s’en est déjà donnée à cœur joie dans plusieurs tribunes. Mais aujourd’hui je cède à mon tour. Il n’y a rien de plus jouissif que de céder à ces envies, surtout celle de la critique. D’aucuns le savent Facebook est « Ze friendship network », mais c’est surtout une vraie curiosité sociologique, dans un registre plus capitalistique, un marché juteux pour les annonceurs et les jeunes loups aux dents longues de Wallstreet. Cela fait à peine sept mois que j’y suis « membre actif non addict », et mon bilan est le suivant : j’ai beaucoup plus appris sur la vie privée et intime de certaines connaissances en quelques mois voire quelques jours qu’en passant du temps à les cotôyer pendant plusieurs années, plus surprenant encore, certains m’ont même adressé un message pour une toute première fois sur cette plateforme, alors qu’autrefois les occasions nous furent donnés des milliers de fois pour sympathiser. Facebook a bien évidemment le mérite de rapprocher (de manière illusoire) et de connecter virtuellement des gens proches et physiquement éloigné dans un esprit plus « fun ».Mais ce que j’en pense réellement de FB ; il est symptomatique du malaise de notre époque : le repli communautaire, l’incitation au voyeurisme, la solitude sous couvert de vie sociale débridée, eh oui mes contemporains et moi-même avons besoins de prouver nos existences, Facebook nous sert d'alibi. Il y a une décennie je doute fort que les gens se livreraient librement au regard avides de tous. Aujourd'hui On se retrouve dans un scénario purement Orwellien, tous des bigbrothers en puissances.

Facebook c’est sympa après tout mais comme mon ami J.M je prendrais la résolution d’arrêter d’y perdre mon temps inutilement sur Facebook d’ici la fin de cette année puisque je n’y vois aucune utilité majeure.

samedi 8 mars 2008

Retrouvaille (Round 3)......aprés expulsion!!!

Aujourd'hui A me lance une question :" Alors M. Combien de temps t'es pas rentré? je lui réponds presque huit ans..... il m'interrompt par une boutade:" Ah l'expulsion est intervenu plutôt!!!"..
En rentrant à la maison cette plaisanterie m'a fait énormément réfléchir, puisque elle est le reflet d'une certaine imagerie collective sur notre diaspora qui décide de faire son "alya".
Pour ce qui me concerne, j'ai le sentiment de m'être auto-expulsé face à un système hypocrite muré dans ses contradictions, c'est la France, tu l'aime ou tu l'a quittes, moi je l'aime mais je la quittes. Le choix ne fut que trés simple et peremptoire. Je n'epiloguerai pas sur le fonctionnement de l'administration française puisque je n'en ai aucune legitimité ainsi que les raisons précises de mon départ. Néanmoins, trop orgueilleux et trop vaniteux pour vivre comme un sous-citoyen, cette exigence viscérale de liberté et de ne jamais soumettre mon existence à une quelconque médiocrité m'a fait commettre l'imprévisible: partir en toute dignité ou partir comme un voleur c'est selon chacun sa version. Cela ne se discute pas. Ce fût sur cette boutade quelque peu instructive que s'est achevé le troisième round de "mes retouvailles aprés mon expulsion".

Les retrouvailles sont toujours des moments excitants. Elles le sont d'autant plus quand la séparation a duré presque une décennie. Ca ressemble à des préliminaires, faire durer le plaisir au maximum. Je vis ces instants avec délectation. Les retrouvailles sont des moments rares et l'impatience qui précède ces prochaines heures intenses sont souvent pénibles. Ce que je trouve particulièrement intéressant dans ce type de circonstance c'est de me redecouvrir à travers le prisme de nos souvenirs communs: "de quelle nature étais-je autrefois?".
Nous étions réunis chez H., Villa Cherry Bourg, Ivandry, Quartier bourgeois, le neuilly tananarivien, un petit comité presque restreint,dirais-je. H, S, H1, L, H, MN dit B.O.B ou B.T.B.L. et H2 furent présent, il manquait H3 le débauché, Il nous a laissé en plan.
Nous nous étions attablés autour d'un repas cuisiné par H. Un bon repas entretient toujours la conviviliaté. Autrefois nous avons déjà coutume de nous retrouver pour ripailler allègrement. Nous n'avons pas déroger à cette règle séculaire. Nous n'avons rien changé de nos anciennes habitudes: chambrage, plaisanteries et vacheries légères quelque peu dénuées d'esprit étaient au menu, j'ai joué ma partition comme il le fallait, c'est un rôle que je me suis attribué à une époque et un âge où le besoin d'exister et d'être reconnu étaient vitale. Aujourd'hui j'ai évolué, je veux faire exister les autres (certains malheureusement ont en encore besoin) et la reconnaissance n'est plus un besoin vitale ni même secondaire, c'est un accessoire sociale dont je peux bien me passer.
Notre époque est celle où l'on attend de nous que nous soyons "quelque chose" et non "quelqu'un", celui qui fait ceci ou cela, disposé à satisfaire leur égoïsme primaire. Quant à mes camarades, ils n'ont pas vraiment changé. Certes les années ont eu raisons de leurs corps athlétiques. Mais ils n'ont pris aucune ride, le stress du boulot ou la pression archaïque de la société malgache sur le moindre de leurs faits et gestes n'ont pas altérés leur bonne humeur ainsi que leur joie de vivre. L'apparence dit-on est trompeuse, par paresse je m'y fierai.

Une existence faites de retrouvailles me parait une idée intéressante, il va falloir que j'envisage de m'absenter souvent et longtemps.



mercredi 5 mars 2008

Tana Psycho

Voilà un mois et quelques jours que je (re)vis à Tana, il m'a semblé juste de faire un tout "petit petit" topo de ces trente et quelques jours, d'autant plus que nous sommes à présent au mois de mars, le printemps un peu plus dans le nord, et rappelons qu'à Madagascar nous sommes toujours en été (pluvieux), c'est la dure loi des tropiques, nous ne bénéficions malheureusement pas de mes deux saisons de prédilections, je vous laisse deviner quelles sont elles, pleines de couleurs, de vies et de poésies. De spleen dirait Baudelaire.
J'ai pas encore pris le recul nécessaire pour me hasarder dans des conclusions hâtives sur mon nouveau contexte existentiel, cependant il me semble évident que beaucoup de choses ont changé; les gens, les lieux, les rues, les boutiques...
En nous rendant aujourd'hui, en début de soirée, à un triste évènement, je devisais avec un ami consultant et son père, dans la mégane grise qui ne sentait plus le neuf, sur l'état de notre société. Nous épiloguions avec beaucoup de légèreté sur les failles et les travers de celle-ci, et cela m'a amené à croire que nous évoluons dans un système anachronique engoncé dans ses contradictions, d'une part une pauvreté tutoyant sournoisement toute cette plèbe locale, et d'autre part le spectre de la mondialisation narguant avec une indécence insolente et assumée cette pauvreté lancinante. Ici le surréaliste devient réel, le burlesque n'est pas risible, le ridicule est convenance, bref le bouffon est roi.
Illustration: Comment font les chinois pour régler leur problème de surpopulation?
Tres simple: ils en envoient un infime pourcentage à Madagascar, c'est à dire quelques milliers.
Comment font les malgaches pour se vêtir avec des guenilles de grandes marques à moindre coût?
L'histoire des chinois, ça vous dit quelques choses? ils debarquent chez vous avec des chinoiseries, de la contrefaçon bien façonnés et vous avez l'air con avec votre chemise "Façonnable" achetée 600 euros alors que le fils de votre voisine s'est payé presque le même avec à peine 5 euros!!!! Personne ne fera la différence, Grand malheur à Toi l'esthète!!!
C'est bien évidemment une grossière caricature mais la réalité n'est point déformée.
Bien sur on est content de voir toute la populace se vêtir, se chausser et même posséder plus de deux téléphones portables, mais peut-on ignorer tout le mécanisme qui régit ce que je viens d'illustrer.
De leur point de vue tout cela sonne comme un faux problème, nous sommes bien au royaume de l'anarchie organisé: filière informelle libre et transparente, administration absurdement kafkaien, service publique et privé "superbement" orienté "attrape couillon"... l'homme a peu prés évolué que je prétends être peut aller se rhabiller si il ne se sent pas prêt à s'adapter dans cet environnement on ne peut plus normal.

Tana se lève presque chaque matin avec une immense voile grise. signe d'un mauvais temps? Nullement, les crises d'allergies récurrentes de mon frangin me rappellent ehontement que cette ville est belle et bien une ville polluée. Si l'envie m'est donnée de lancer un mouvement politique, un parti écologique me semble un créneau intéressant, sans doute aura-t-elle un electorat trés insignifiant mais au moins il y aura matière à débattre sur des sujet dignes d'interêts.

Moi aussi je me lève presque chaque matin en ignorant ce voile gris. je suis resté à l'heure parisienne, ça me permet de relativiser un certain nombre de chose. Je veux faire de mon Tana la ville des possibles. Là où je peux encore déplacer les lignes de toutes les incertitudes et de la résignation.

Désormais à Tana il y aura eux et moi.

samedi 23 février 2008

How Space are You?

Je me suis prêté à un petit questionnaire amusant que j'ai trouvé dans le supplément du magazine culturel technikart de cet hiver. C'est une série de quatre à cinq questions autour du, très métaphysique, thème de la "spaceologie". Un certain nombre d'individus ( Journaliste, critique d'art, styliste, chargé de com'...) connus et moins connus se sont également prêté au jeu. Je retranscrirai ici pour votre avide curiosité ainsi que le contenu de mon blog certaines de leurs étonnantes et "spaces" réponses.

Miandra Raharison ( Homme d'influence)
Qui trouvez vous vraiment Space?
Philippe Katerine m'est venu spontanément à l'esprit mais aussi ces gens qui te répondent en français quand tu leurs parles en malgache, comme moi dés fois.

Le truc le plus space que vous ayez fait?
Avoir mangé excessivement des spaces cakes, je n'avais aucune idée des conséquences sur ma santé.

Quel est l'espace dont vous rêvez?
Un grand sofa sur le sommet d'une montagne (l'himalaya par exemple).

Qu'emporteriez vous dans l'espace?
Un carnet, un stylo à feutre noir de marque reynolds, ma bible et une femme.

Quel est l'endroit le plus space que vous connaissiez?
Les toilettes sans chasse d'eau.

Quel est la personne la plus space que vous aimeriez rencontrer?
Frederique beigbeder.

Jean Philippe Delhomme (Peintre, ecrivain)
Qui trouvez vous vraiment space?
Ces filles absorbées par des tâches incompréhensibles derrière leurs Imac dans les Galeries d'art.

Christophe Prébois (Styliste)
Qu'emporteriez vous dans l'espace?
Des chaussettes et un zimmerli ( luxury underwear)

Michel Haddu (Photographe)
Le truc le plus space que vous ayez fait?
Faire l'amour avec des hearphones en ecoutant "like a virgin" de Madonna

Sandy Lakdar (Realisatrice)
Quel est l'endroit le plus space que vous connaissiez?
Le toit du Standard Hotel à Los Angeles Downtown de nuit

mardi 19 février 2008

Toutes choses ont une fin.......retrospective (2)

(….) A ce premier choc culturel s’en suivront d’autres. L’année suivant ma première année, l'année 2001, celle qui marquera sans doute de son sceau le début du 21ème siècle, bouleversera les fondements de ma vie d’étudiant et celle de notre civilisation moderne. En 2001 la planète entière et surtout la grosse pomme se souviendra du 11 septembre. Pour ma part, ma mémoire très sélective et indécente préférera se souvenir que j’ai vécu mon « auberge espagnole » loin des plages de barça mais plutôt dans les middlands (moins caliente), Nottingham.

Rien que pour cela je suis très reconnaissant envers les pères fondateurs de l’Europe ( Adenauer et Monnet), sans qui les échanges Erasmus n’auront jamais exister. Je ne suis point européen, mais je suis fier d’avoir vécu cette expérience européenne.

Mon programme Erasmus se résume en trois mots : fête fête fête. Je reconnais avoir une conception très réductrice de ce programme ambitieux mais j’évoque les choses selon ma propre expérience. Mais rectifions pour le politiquement correct. Le programme Erasmus se résume en trois mots : Travail, Travail, Fête. Ce serait malhonnête de ma part de réduire ma vie uniquement à des plaisirs mondains.

Le programme Erasmus c'est donc aussi du travail (job étudiant) à petite ou à grande dose selon le compte en banque de papa. Moi il me le fallait à grande dose.

Dans le pays de Robin des Bois, j'ai plutôt appris à travailler (mon premier vrai job), à suer pour vivre et survivre, à galérer, à dire merde à mon premier vrai patron, à prendre les choses sur moi, à rentrer seul à 3h30 du mat dans le froid, à vivre seul et entouré en même temps, à vivre le temps présent et faire le fête à tout moment.

Je ne serai plus vraiment le même après ces dix mois vécus entre les quatres mur du flat 49 du norton court Hartley Road. Un clin d'oeil à Jamie, Asif, Sabrina, Sonja, Joe (the guy next door), les colocs les plus fun et "crazy" avec qui les moments ordinaires résonnent aujourd'hui dans ma mémoire comme des instants extraordinaires.

On s'est promis de se revoir, c'est un rituel classique. Se donner des promesses c'est entretenir l'espérance. Quatre ans plus tard, on y est pas encore mais j'ose croire que c'est pour bientôt. (à suivre)

dimanche 17 février 2008

Deux mojitos et quelques bibinnes plus tard...

Les retrouvailles sont toujours des instants de pures réjouissances, elles le sont d'autant plus lorsque la séparation est assez longue. Je fais partie de ces gens qui sont partis mais dans l'espoir de ne pas m'éloigner de mes proches trop longtemps et qui finalement a vécu le contraire dans l'incertitude de les retrouver un jour. On vit dans une époque merveilleuse où l'incertain stimule nos angoisses.
2000 Je quitte mon pays, ma famille et les miens(.... ) Sept années plus tard, Juillet 2007 par le plus grand des hasards (organisés) Je me retrouve entouré de quelques uns de mon premier cercle d'amis sur une péniche à Paris. On parle de tout et de rien, on évoque le passé, les souvenirs communs émergent, on refait le monde, les quelques verres d'alcools sont de bons alliés dans ce type de circonstances...et puis sept mois plus tard (retrouvaille round 2) c'est à dire avant hier je me retrouve avec mon accolyte, mon partenaire, mon associé, l'ami de 15 ans, celui des 400 coups. On se redécouvre, on revit le passé le temps d'une soirée, les souvenirs rassurent, elles cimentent nos relations, rien n'a changé, enfin presque, j'apprends certaines choses: réjouissantes et choquantes, j'aurais besoin de recul pour me positionner par rapport à tout cela, je me surprends à me redécouvrir par le prisme de nos mémoires communes. La soirée est longue et légère et la boisson coule à flots, nos vies ont changé, nous flirtons avec la trentaine, nous profitons de cette parenthèse insouciante, bientôt, peut-être demain la vie ne sera plus vraiment la même, et moi à cette heure-ci de la soirée je ne suis déjà plus le même.

Il etait 4h35 AM, je rentre chez moi extenué, maman ne dort pas, elle m'attends. Certaines habitudes du passé n'ont manifestement pas changé.

mercredi 13 février 2008

Quelques mots ici et là

Aujourd'hui j'ai déjeuné avec une amie. Celle ci m'a subtilement fait remarquer pendant la copieuse conversation que nous avions eu, que mon blog s'est figé à quelques versets du psaume datant du 2 Janvier. Effectivement tout cela est bien loin. J'ai donc décidé de prendre mes dispositions, (Ce que tu es entrain de lire en est la preuve) puisque j'ai la naïveté de croire que les quelques personnes qui ont pris un certain plaisir à lire mes écrits depuis quelques temps, devaient s'interroger sur les raisons de cet arrêt.
Bien évidemment j'ai des raisons mais il me semble inintéressant de devoir une nouvelle fois le justifier.
Aujourd'hui mon actualité est à Madagascar, en tout les cas je m'efforce d'en avoir une. Ce pays, qui m'a vu naitre et n'être personne d'autre que ce que je suis, ne semble pas très convaincant sur l'idée que je me suis forgé de mon époque, celle des possibles et des contradictions. J'attends de lui de nouveaux arguments. Depuis mon dernier billet (posté en janvier dernier), un certain nombre d'événements et de non-évènements ont jalonné mon existence: déception, prise de tête, flambe, séparation, retrouvaille, regret, rien de très monotone en somme, tout ce qu'il faut pour une vie équilibrée. Ce soir je serai moins loquace et je resterai sur ces quelques banalités, le seul domaine où je sais briller.

mercredi 2 janvier 2008

Bonne Année 2008

Bonne Année 2008,
Ce psaume merveilleux que j'ai eu le privilège de lire le 1er Janvier 2008 et que j'ai envie de vous partager en vous souhaitant mes meilleurs voeux:

Au chef des chantres sur les lis.
Des fils de Koré. Cantique. Champ d'amour.

Des paroles pleines de charme bouillonnent dans mon coeur.
Je dis: Mon oeuvre est pour le roi!
Que ma langue soit comme la plume d'un habile écrivain!
Tu es le plus beau des fils de l'homme,
La grâce est répandue sur tes lèvres: c'est pourquoi Dieu t'a béni pour toujours.
Vaillant guerrier, ceins ton épée, ta parure et ta gloire;Oui ta gloire!
Sois vainqueur, monte sur ton charme,Défends la vérité, la douceur et la justice,
Et que ta droite se signale par de merveilleux exploits!
Tes flèches sont aiguês, des peuples tomberont sous toi;
Elles perceront le coeur des ennemis du roi.
Ton trone , ô Dieu est à toujours; le scèptre de ton règne est un scèptre d'équité.
Tu aimes la justice et tu hais ma méchanceté: c'est pourquoi ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de Joie, par privilège sur tes collègues.
La myrrhe, l'aloès et la casse parfument tous tes vêtements; dans les palais d'ivoire les instruments à cordes te réjouissent.
Des filles de rois sont parmis tes bien aimées;
la reine est à ta droite, parée d'Or d'ophir.
Ecoute ma fille, vois et prête l'oreille;
Oublie ton peuple et la maison de ton père.
Le roi porte son desir sur ta beauté; puisqu'il est ton seigneur, rend -lui tes hommages.
Et avec tes presents, la fille de Tyr, les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Toute resplendissante est la fille du roi dans l'intérieur du palais; elle porte un vêtement tissu d'or.
Elle est présentée au roi, vêtue de ses habits brodés, et suivie des jeunes filles, ses compagnes, qui sont amenées auprés de toi;
On les introduit au milieu des réjouissances et de l'alégresse,Elles entrent dans le palais du roi.Tes enfants prendront la place de tes pères; tu les établiras princes dans tout le pays.
Je rappellerai ton nom dans tous les âges: aussi les peuples te loueront éternelement et à jamais.
Amen