mardi 15 avril 2008

Toutes choses ont une fin......retrospective(3)

Je pense faire partie de cette minorité de gens qui sont capable de virer à 180° pour espérer changer le cours de leur existence. Je n’ai jamais eu un parcours de vie linéaire, lisse et classique. On appelle trivialement les gens comme moi « des atypiques », j’ai été sans doute conçu dans un moule assez particulier. La décision que je prise en 2004 allait bouleverser immanquablement la nature même de mon existence. J’ai pris un risque et je continue d’en prendre inlassablement aujourd’hui. Je ferai l’économie de l’explication des raisons de ce départ, mais cela impliquât un certain nombre de paramètre aussi complexe les unes des autres.

De Toulouse, la capitale du Sud-Ouest, ville ouverte, chaleureuse et conviviale, je décidai de changer complètement de cap et posai mes valises en Alsace, capitale de la choucroute, plus exactement à Strasbourg, la plus Européenne des villes françaises. Une décision qui bien évidemment suscita la curiosité et l’étonnement de mes proches.

Strasbourg et plus généralement l’alsace est une ville chargée d’histoire. Une pudeur assumée ainsi que l’attachement de sa population pour ces terres en témoignent allègrement.

Pour ma part, Strasbourg, c’est essentiellement la découverte de la gastronomie française, son terroir, son vin, sa tradition culinaire, mais aussi c’est dans cette ville que j’ai eu un déclic avec l’hôtellerie de luxe dans ce qu’elle a d’exubérant et de démesuré.

L’alsace c’est le creuset de la richesse de l’art culinaire française, on y dénombre le plus grand nombre de restaurant étoilés au kilomètre carré, je pense au Crocodile, Buerhiesel, le cerf, l’auberge de l’île.. les plus grands chefs français de l’ancienne et de la nouvelle génération y sont originaires : Emile Jung parrain de la cuisine alsacienne et adepte de la cuisine moléculaire, la star New_yorkaise Jean Georges Vongerichtein , Antoine Westermann celui qui a cédé ses trois étoiles après le maître Senderens !!!…., L’alsace c’est aussi son vignoble, ces cépages (riesling, tokay, pinot..) et néophyte amateurs de vins, j’ai eu le privilège de rencontrer et travailler ponctuellement avec deux maîtres sommelier, Paul Brunet ( Maître sommelier de France 1966) et Pascal Leonetti (Maître sommelier de France 2006) qui par leurs passions m’ont donner envie de m’y intéresser de plus prés, ce fut des rencontres très marquantes.

Autre expérience. Il ne m’est jamais venu à l’idée de côtoyer le milieu de la politique internationale. Cependant le métier m’a permis de pénétrer le microcosme très particulier du pouvoir au sein du parlement européen où j’ai eu le grand privilège de collaborer avec Gilles (maître d’hôtel alsacien de renom) et sa petite équipe dans son très prestigieux et feutré salon présidentiel et ainsi de servir ceux qui réfléchissent, décident et agissent pour l’avenir de ce monde. Avec le recul je reconnais avoir été un privilégié puisque au-delà du travail en lui-même ce fut une expérience humaine très particulière.

Trois années intenses, riches en expériences, en rencontres improbables, en découvertes inouïs et mais aussi en galères mémorables.

Dans la galère, on a souvent deux options, soit on tend à prendre une once de maturité soit on part en vrille, j’ai eu l’intelligence de choisir la première option par la foi. J’ai expérimenté la vraie foi chrétienne. Celle qui consiste à faire exclusivement confiance en Dieu dans des circonstances complexes sans solution humaine probable et possible et nullement de s’enfermer dans un carcan religieux inefficace, et dans ce billet je peux témoigner avoir vécu l’intervention divine dans plusieurs situations inextricables.

Vivre en Alsace trois années me semblait suffisant. En juin direction Paris, la ville des multiples possibilités, Je rêvais de vivre une expérience parisienne, elle fut courte mais savoureuse,

Je voulais la prolonger à ma manière comme quoi les meilleures expériences ne durent jamais longtemps.