mardi 18 mars 2008

Facebook, je crache dans la soupe

"Il faut boire avec modération mais qui c'est ce putain de modération ou six degrees of separation-The experiement ou bien contre les cons qui restent immobiles à gauche de l'escalator" Ces petites phrases vous évoquent certainement quelque chose. Comme moi-même, vous faites hélas, parties de cette grande communauté facebookienne, « celle ou l’on perd essentiellement son temps et celles des autres (mais cela n’est point votre problème ni le mien !) ». Je me suis bien retenu pendant des semaines avant de prendre cette décision de livrer un billet sur ce phénomène. Bien sûr, la presse s’en est déjà donnée à cœur joie dans plusieurs tribunes. Mais aujourd’hui je cède à mon tour. Il n’y a rien de plus jouissif que de céder à ces envies, surtout celle de la critique. D’aucuns le savent Facebook est « Ze friendship network », mais c’est surtout une vraie curiosité sociologique, dans un registre plus capitalistique, un marché juteux pour les annonceurs et les jeunes loups aux dents longues de Wallstreet. Cela fait à peine sept mois que j’y suis « membre actif non addict », et mon bilan est le suivant : j’ai beaucoup plus appris sur la vie privée et intime de certaines connaissances en quelques mois voire quelques jours qu’en passant du temps à les cotôyer pendant plusieurs années, plus surprenant encore, certains m’ont même adressé un message pour une toute première fois sur cette plateforme, alors qu’autrefois les occasions nous furent donnés des milliers de fois pour sympathiser. Facebook a bien évidemment le mérite de rapprocher (de manière illusoire) et de connecter virtuellement des gens proches et physiquement éloigné dans un esprit plus « fun ».Mais ce que j’en pense réellement de FB ; il est symptomatique du malaise de notre époque : le repli communautaire, l’incitation au voyeurisme, la solitude sous couvert de vie sociale débridée, eh oui mes contemporains et moi-même avons besoins de prouver nos existences, Facebook nous sert d'alibi. Il y a une décennie je doute fort que les gens se livreraient librement au regard avides de tous. Aujourd'hui On se retrouve dans un scénario purement Orwellien, tous des bigbrothers en puissances.

Facebook c’est sympa après tout mais comme mon ami J.M je prendrais la résolution d’arrêter d’y perdre mon temps inutilement sur Facebook d’ici la fin de cette année puisque je n’y vois aucune utilité majeure.

Aucun commentaire: