mercredi 18 mars 2009

Revolution politique vs Revolution culturelle



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Lundi, j’étais avec D. un ami artiste de longue date et producteur dans un label indépendant, sur la terrasse d’un restaurant, le Sakamanga, bien connu des expats et des touristes de passage à Antananarivo, endroit où j’aime à retrouver mes amis pour parler de tout et de rien, mais surtout de rien. Il faisait beau, l’endroit m’était de plus en plus familier, le soleil brillait avec éclats, la bière local glacé était est encore plus agréable à mon palais, bref j’étais un homme heureux et enviable pendant quelques heures.

Juste à côté de nous, un jeune couple, qui apparemment n’avait vraiment rien à se raconter, surtout depuis que D. est arrivé (D. avait plusieurs minutes de retard !!). Déjà en attendant D., j’ai remarqué qu’ils avaient l’air de se faire grandement chier, aller au restaurant était certainement le genre de satisfaction matérielle et épicurienne qui pouvait que combler le vide évident dans leur relation, parce que je me suis dit si ils ne discutent pas dans un lieu propice aux plus ordinaires des moments romantiques, comment peuvent-ils le faire chez eux, mais je leur en veux pas, de toute façon ils avaient l’air de beaucoup s’aimer. Au moins la passionnante conversation que D. et moi eûmes, feront leur bonheur après ce déjeuner, ils nous ont beaucoup écouté sans aucune discrétion et auront l’occasion de se parler avidement et de commenter tout ce que l’on s’est échangé.

D. et moi ne nous sommes pas vus depuis dix ans sauf l’année dernière où l’on s’est juste croisé. Pour rien perdre de ce moment, on parla de tout, de la médiocrité de certains journalistes, de l’influence de la blogosphère, du mépris de nos gouvernants pour le milieu littéraire, de l’inculture de la majorité de nos compatriotes, de plusieurs artistes suffisant et imbus de leur éphémères succès…. et de révolution culturelle. Ce fut étrange parce que de là où on fut installé on put entendre avec agacement les orateurs de la place du 13 mai qui s’égosillait a galvaniser la foule sur leur imminente victoire de cette lutte non convaincante pour la liberté et la démocratie, et leur acheminement vers une révolution politique, des concepts nobles de pays riches devenus des fonds de commerce populistes pour pays pauvres.

Le soir en rentrant chez moi, je réfléchis et je pris conscience que c’est d’une révolution culturelle que ce pays avait plus besoin qu’une prétendue révolution politique. Il faut remettre les gens à lire donc baisser les coûts liés à l’édition, ouvrir des bibliothèques dans toutes les communes, multiplier les salles de cinémas dans les grandes villes, arrêter de brader la musique avec ces émissions pourris qui ne pensent qu’en terme de profits et rentabilités, investir dans des écoles de théâtres, de cinéma, de beaux arts, de design…, créer des filières professionnelles d’arts et de cultures, proposer des cours de musiques et de travaux artistiques dans les écoles publiques dés la 11ème, inciter les mécènes à ouvrir des musées et à créer des galeries d’arts, et pour les médias arrêter d’imposer les clips d’MTV ou de MCM à qui ils ne payent même pas les droits de diffusion….etc, la liste est longue, une nation sans culture c’est une nation sans avenir. Ma révolution culturelle à moi va commencer avec un nouveau webzine WAK, le magazine libre et indépendant de la culture Malagasy pour lequel D, son co-fondateur, m’a proposé une contribution active et militante. Affirmatif-lui dis-je tout simplement parce que la culture est une lutte permanente et quotidienne.

samedi 14 mars 2009

e-book



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Hier soir, je suis tombé sur une vieille chronique de F. Beigbeder sur le site de www.lire.fr du mois d’Avril 2008 développant savoureusement sa vision sur les e-book ou pour ne pas choquer nos amis francophones « livre électronique », il faisait une malicieuse comparaison avec la fin du CD avec l’avènement de la dématérialisation de certains supports culturels depuis l’avènement du téléchargement sur Internet, mon propos n’est point de rajouter une couche aux arguments éclairés et très personnel de ce Dandy germanopratin.
Ce matin en me levant, j’ai allumé mon PC, comme d’habitude le premier contact que j’ai avec la réalité c’est le virtuel qui s’appelle google, je tape e-book, et je tombe sur une liste de sites web qui me proposent chacune de riches variétés de livres et d’ouvrages que je n’aurais jamais espérer disposer gratuitement. Ce n’est pas ma première expérience avec les e-book, il y a deux semaines, je cherchais des anciens auteurs et écrivains natifs de mon pays, (je trouvais honteux de ne point connaître les œuvres de ceux qui partagent le même sang que moi) et comme par hasard je suis tombé sur la bibliothèque électronique de Madagascar où j’ai pu découvrir un ensemble d’ouvrage (romans et documents) de grandes qualités littéraires et narratives sur l’histoire de Madagascar du 17ème au 19ème siècle, une aubaine dites-vous. Bien évidemment, rien n’est comparable à l’objet-livre, à cette sensation de dépoussiérer un livre de sa bibliothèque, l’en exhumer avec toute sa charge d’émotion, d’humer ce vieil objet qui n’en est pas à sa première édition et ni moins à sa dernière, d’ouvrir une page au hasard et s’imprégner de ces quelques lignes volés, de gambader dans les rayons d’une librairie dans le VI arrondissement à Paris ou l’étal d’un bouquiniste à Ambohijatovo, de prendre un livre, feuilleter quelques pages et se promettre de l’acheter et refaire la même chose toute une matinée, combien de livres me-suis-je promis d’acheter ? Un téléchargement ne procurera jamais ces mêmes sensations, cependant lorsque les mots commencent à défiler sous mes yeux, quelqu’en soit les supports, ils demeureront sur le même pied d’égalité émotif.
Aujourd’hui pour profiter de ces merveilles de la technologie, je me suis mis à développer ma propre bibliothèque personnelle dans mon PC comme beaucoup le font pour la musique, mais cela ne m’empêchera pas d’acquérir tout les livres que je me suis promis d’acheter.

mardi 3 mars 2009

Mars Attaque!!!

Oui, le mois précédent je reconnais avoir brillé par une inactivité intense sur mon blog. Cela s’explique bien sûr, tout s’explique même les choses les plus insignifiantes et les plus stupides, comme par exemple les politiciens malgaches qui sont vêtus aussi piètrement qu’ils argumentent, mais j’ai bien tort de dire cela, on dit que l’habit ne fait pas le moine et ma brave mère m'a toujours dit: on ne juge pas les gens sur leurs manières de se vêtir. Alors pour résumer succinctement les raisons de mon oisiveté assumé: il y a eu entre autre la situation sociale et politique exécrable à Madagascar, nous y sommes encore et toujours, et personne ne sais jusqu’à quand. Dans ma note précédente j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur le sujet et je m’en tiens à cela, de toute façon plus rien ne m’étonne dans ce bas monde, c’est bien la saison des crises actuellement, et puisque nous sommes un pays "aware ", "trendy"," hype" et « the leading edge of beaucoup de choses», nous suivons la tendance et parfois même nous l' anticipons, et cette année nous avons choisi comme thématique très avant-gardiste: la régression toujours et encore, progression vers le nul et le médiocre, un thème récurrent, un thème qui nous est cher, un thème qui nous va si bien, un thème qui nous a toujours réussi, notre thème fétiche, pourquoi donc changer ? le monde nous regarde, on suscite l’intérêt de tout le monde, nous sommes sous les feux des projecteurs , et pour reprendre ce poète disparu Tupac Shakur: " All eyes on us"! yeah !!! Donc cette année, l’objectif est encore de faire mieux. Avec la dream team que nous avons (de tout bord, pas de discrimination chez nous!! comme on dit chez moi " tsy misaramianakavy"), la consécration est déjà acquise.

Mais bon passons à un autre sujet moins glamour. J’ai quand même essayé d’être opportuniste, et je ne me suis pas laissé influencer par ces évènements, donc j’en ai profité pour avancer dans la mise en place de la nouvelle organisation de PO&S (ma boîte). Eh oui, maintenant nous avons un nouveau local, certes il est petit mais je me souviens qu’un certain Bill Gates a commencé dans un garage, et apparemment maintenant il passe son temps à arroser ces millions de dollars en œuvre philanthropique dans plusieurs pays d’Afrique, donc ça nous donne à mon équipe et moi-même beaucoup d’espérance et de quoi rêver, non pas pour les œuvres philanthropiques mais pour les millions de dollars !! Par ailleurs nous aurons bientôt notre première plaquette commercial, et dés le mois prochains je lance la création de notre site Internet, « petit à petit l’oiseau fait son nid », (oui cette citation méritait d’être mentionné ici).

Côté littéraire, j’ai enfin une activité intense d’écriture, je prépare plusieurs concours de nouvelle, la raison est simple: elle est d’abord narcissique parce que je rêve d’être un grand écrivain, oui l’apprenti écrivain est déjà très présomptueux…rien que ça eh oui, mais plus officiellement c’est pour situer mon niveau d’écriture. Pour avoir confirmation que ce que j’écris c’est encore de la vraie grosse daube et qu’il me faudra encore des années et des années pour être un Ecrivain, un vrai, pas un Marc Levy ou un Guillaume Musso, mais un vrai, genre Hemingway, oh F …...hell la classe!!!.