vendredi 28 décembre 2007

Toutes choses ont une fin............retrospective (1)

Je n'aime pas les fins. Néanmoins il va falloir que je me résigne à cette cruelle réalité.
Toute tranche de vie est soumise à une loi que j'appelerai "loi de la chronologie". Tout début amène inexorablement une fin.
La fin de mon séjour héxagonal est là, j'etais loin de la planifier, mais elle s'est brutalement imposée à moi comme un orage en plein été.
Parait-il que la France tu l'aimes ou tu la quittes, ce n'est pas moi qui l'affirmes, moi la France je l'aime mais je la quitte.
La vie est, parfois, faite de choix douloureux mais salutaire. Je pense en avoir fait un cette fois-ci. L'avenir me le confirmera.
A l'issue de ce type de décision que se passe-t-il dans ma tête?
Cerveau en branle. Mémoire en ebulition. Ma machine mémorielle à remonter les huits dernières années est en effervescence, mes souvenirs se deversent progressivement comme des gouttes de pluies : Explosion de la bulle Internet, Affaire Enron, 11 Septembre 2001, AZF 21 Septembre 2001, 21 Avril 2002...beaucoup de dates marquant, et puis au milieu de tout çela : ma vie.
Une vie d'etudiant ordinaire aux contours incertains.
Tout ces moments émouvants, ordinaires, singuliers, cocasses, tristes, douloureux défilent dans mon esprit sous des airs de flash-back.
Ces douces réminiscences m' amènent souvent aux premières fois. Je conserve particulièrement le souvenir de ma première journée d'étudiant dans les locaux d'Entiore, dans la ville de Balma, Toulouse, qui abritait le programme IEDN de l'ESC toulouse.
La scène:
Un jeune homme, petit, brun ténébreux, s'approche de moi, il se présente et s'enquit de mon identité. Je m'éxécute et le lui décline. Premier choc. Je dois lui répéter au moins trois fois mon prénom "Miandra" afin d'obtenir une prononciation à peu prés correcte. Bien que cela ne m'offusque pas outremesure, je me sentis lègerement décontenancer. Une habitude à prendre certainement.
Lui, s'appelait Nicolas S, un catalan. Il me paraissait sympathique. A mesure que nous faisions connaissance pendant la visite des locaux, entre enthousiasme et chocolatine, Il semblait que je ressentis des difficultés à comprendre ce qu'il me communiquait.
Le doute me saisit brusquement; comprenais-je mal le français ou est-ce lui qui était incompréhensible? Du coup je me suis senti contraint de le lui faire souvent répéter ces propos afin d'espérer une conversation quelque peu correcte. Pour une première journée ce fut presque un supplice.
Les semaines qui suivèrent m'ont permis de m'y habituer à cet accent du sud catalan et ce débit de parole déconcertant. Ce fut mon premier choc culturel.( A suivre)

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