dimanche 19 avril 2009

Cultures et autres futilités


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Les premières fraicheurs de l’hiver commencent à chatouiller mes narines. Petit à petit elles repoussent l’été vers des contrées moins ingrates. Ici point de printemps et d’automne.A mon plus grand désespoir, des saisons qui comptent beaucoup lorsqu’on aime écrire, le printemps pour sa légèreté et l’automne pour sa mélancolie, des saisons d’écrivains. Je me suis rendu compte que j’écrivais beaucoup plus sur ce blog en week-end, vous aurez compris que je devais être plus fécond et productif en fin de semaine que les cinq autres premiers jours. De toute façon, même si je n’avais rien à dire, pour mes quelques lecteurs, je trouvais plus correct de meubler ce blog par quelques futilités glaner ici et là. J’ai remarqué que les gens prennent beaucoup plus de plaisir à lire ou entendre les futilités des autres, ca rassure quelque part, ça nous délivre du sentiment d’une vie parfois ennuyeuse, moi-même je suis une victime consentante de la futilité, la vie est futile mais croquons là quand même.

Je rassemble mes souvenirs de cette semaine pour les oublier enfin une fois pour toute, ils sont comme les dernières brindilles d'une flamme que je tente d’éteindre difficilement, l’alcool ( à forte dose !!) et ses effets collatéraux y sont pour quelque chose, ça embrume la mémoire. La semaine ordinaire, banal, insipide bref insignifiante. Fin de semaine, je prends ma revanche sur cette semaine (cinq jours pour être précis) qui correspond à pratiquement des pages blanches dans mon agenda sans pratiquement aucun rendez- vous intéressant, sans rendez-vous tout court. La culture était au rendez-vous. C’est à cela que j’essaye de me shooter depuis quelques temps, il y a encore pénurie en ce moment, j’ai quelques livres à finir mais je veux goûter autre choses. Je vais voir deux expos au Centre Culturel Albert Camus, l’une de l’illustre photographe Pierrot men, génie du noir et blanc. Verdict : correct, toujours sublime mais rien de vraiment surprenant, c’est ce qui me dérange d’ailleurs, je m’attendais à être bluffé, à être surpris, j’attends d’une exposition d’un artiste de la trempe de Pierrot men de pouvoir en parler pendant des heures en soirée avec mes partenaires mondains, finalement je sors juste avec un « ouais, il est toujours aussi bon », et la seconde expo d’un couple de photographe Aina Rajaona et Jean François Xavier, inconnus, je le pense encore pour longtemps si je considère le travail insignifiant que j’ai pu voir, la critique n’engage que moi bien sur. Leur exposition s’intitule nofynofygasy (Rêverie malgache). C’est une invitation à découvrir le quotidien malgache en trois dimensions, à travers les trois sens : l’ouïe, l’odorat et la vue, un travail expérimental en somme. L’idée est de traverser un passage sombre où flottaient deux écrans 16 pouces ou 17 pouces (peu importe !) dans du tissus noirs qui projetaient des images minuscules, la pérégrination se faisait sur un plancher recouvert de larges morceaux d’éponges qui étaient sensés vous procuraient une sensation de flottement, j’avais beaucoup plus l’impression de marcher avec des sandales dans du sable, c’était assez désagréable. Et pendant la ballade, des odeurs de cannelles s’exhalaient fortement, des amis m’ont assuraient avoir eu mal au crâne. Au maximum la découverte m’a pris une minute, je ne sais pas si je dois leur dire merci ou putain c’est tout ?. Pour une exposition à deux cerveaux, c’est vraiment médiocre, par décence et par économie de temps, je n’ai pas laissé de message dans le livre d’or. Le soir, comme d’habitude je suis allé au Mojo (enfin l’habitude ne fait que trois semaines !!), j’ai raté un concert, j’ai fait la bêtise de ne pas réserver, alors j’étais décidé de calmer ma frustration au Pub d’Isoraka. H. et D. (mes potes) sont là. H est avec sa fiancée, on tait sa deuxième vie beaucoup plus frivole, il était un peu chiant, il nous ignorait presque, je lui gratifiait de la réciprocité .Si l’amour vous rend aussi schizophrénique à bientôt trente ans, alors ma vie me semble beaucoup plus intéressante, je pensais que ces comportements puériles étaient limités jusqu’à 15 ans.


Je goûte le mojito au fraise, pas mal, mais je suis un conservateur, à la menthe c’est beaucoup mieux.


La soirée a du mal à s’animer, D. est légèrement stoned, cool, il sourit presque tout le temps, au coin du bar deux inconnues très clichés et ordinaires nous matent du coin de l’oeil depuis un moment. Je m’approche d’elles.

Dialogue entre moi et les deux inconnues:

Moi : Les filles, on vous a remarqué, vous savez vous nous plaisez à mon pote et moi !

L’une : Ah oui et dit moi pourquoi ?

Moi : Alors toi je t’aime déjà…. j’ai déjà envie de t’épouser, tu veux savoir pourquoi?

L’une : Oui dit moi, je suis toute ouie (sourire ironique)

Moi : Parce que tu as tout simplement des « yeux de biche »

L’autre : et moi pourquoi je te plais ?

Moi : Alors toi j’ai juste envie de te sauter parce que tu as vraiment des « yeux de bitch »

Bien sur ce dialogue est purement fictif, fruit d'une imagination légèrement fermenté. En rentrant chez moi vendredi soir, ça m’est venu à l’esprit comme le flash d'un radar alors je voulais à tout prix l'écrire sur ce blog.

Epilogue

Deux heures du mat, soirée kitch chez S. et S., On rencontre du monde, sympas, heureux (de toute façon les gens heureux sont toujours sympas) et éméchés, essentiellement des expats et des VIEISTE, on est même les seuls aux teints bronzés (D. et Moi, H. est parti faire dodo plutôt, sa copine s'ennuyait). j’ai l’impression d’être dans une soirée étudiante d’une SUP de CO de province française, sauf que les étudiants ont déjà trente ans, et la plupart cadres des plus grandes entreprises françaises installés à Mada. On est vite intégré même si on est chez nous, ce mot intégration je l’ai tutoyé pendant pratiquement neuf ans, je le retrouve à nouveaux avec amusement.

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